Une journée étrange hier, qui mérite d’être racontée! Cette fois, je ne parlerais pas de chat, mais de chien.

J’allais chez mes parents dans l’immeuble voisin, quand en sortant de mon immeuble je vois une fille, son portable à l’oreille, avec un chien gravitant autour d’elle, sans laisse ni collier pour le retenir.
Je commence à grommeler intérieurement et me prépare à lui rappeler gentiment que les chiens doivent être tenus attachés dans les endroits publics. Mes à-priori me laissant imaginer que si elle fait comme ça, elle n’en aura rien à faire de mes bons conseils.
J’avance quand même vers elle, et à peine j’ai passé la porte vitrée de l’immeuble qu’elle vient droit vers moi en m’interpellant ‘Bonjour, vous connaissez ce chien?‘ Prise de cours, je lui réponds ‘euh.. bonjour… euh.. non?’
Elle m’explique qu’elle était allée à sa voiture dans la rue et que ce chien était venu en courant vers elle. Elle a appelé et cherché ses maîtres sans succès, et depuis, il reste avec elle et la suit. Elle est désemparée: elle ne veut pas le laisser là, mais ne sait pas quoi faire. Et elle ajoute ‘J’ai appelé la SPA, ils m’ont répondu qu’ils ne se déplaçaient pas pour prendre les animaux et qu’il fallait leur amener par nos propres moyens, l’amener chez un vétérinaire ou appeler la police.’
Je lui demande cinq minutes pour retourner chercher mon sac chez moi, en lui promettant de revenir, et une fois fait, nous partons pour le vétérinaire. Nous sommes le matin, onze heures et demie, il faut faire vite avant que le cabinet ferme.
Nous allons donc dans les rues, faisant connaissance en chemin, accompagnées de ce chien qui n’est ni à elle, ni à moi. Comme il n’est pas en laisse et vadrouille autour de nous, les gens nous regardent avec mécontentement. Nous croisons un chat et commençons à paniquer un peu: un chien, un chat… le chien avance en courant vers le chat qui fait le gros dos, le renifle, et continue son chemin.. ouf!
Arrivées devant le cabinet du vétérinaire, nous trouvons un papier affiché à la porte: le cabinet est fermé de jeudi 25 à dimanche 28, il rouvre lundi. Bon.
Nous allons donc nous asseoir dans le petit parc ouvert longeant la rue pour essayer de trouver quelqu’un qui pourra nous aider, chacune sur son téléphone. Elle appelle sa famille, j’appelle le 17. A chaque fois qu’une personne passe dans la rue, le chien va lui faire la fête… et nous demandons ‘Bonjour, vous connaissez ce chien?’
Le 17 m’indique qu’ils ne s’occupent pas de ça, il faut appeler la police. Il me demande si j’ai un papier pour noter… mais non! Je suis en pleine rue! Il me donne le numéro au téléphone, et je prie pour arriver à m’en souvenir le temps de raccrocher et composer.
J’y arrive! Et je tombe sur un répondeur, la police est fermée, appelez à tel numéro. Je prends deux minutes pour demander à des gens qui passent s’ils ne connaîtraient pas ce chien, par hasard. Non. Bon.
Je rappelle le répondeur pour retenir le numéro indiqué, le compose… un homme décroche, je lui dis ‘Bonjour, nous avons trouvé un chien et…’ et… il me coupe, énervé ‘Oui, je sais, vous venez juste de m’appeler il y a deux minutes et je vous ai dit qu’on ne s’occupait pas de ça!’ Donc le numéro que m’avait donné la gendarmerie était celui de la police qui me renvoyait à celui de la gendarmerie. Après m’être excusée, je raccroche…
Nous faisons le point avec ma compagne d’infortune: la SPA et la gendarmerie refusent d’intervenir. La police est fermée et la fourrière aussi. Et ceux qui nous ont répondu au téléphone nous conseillent de ‘le garder jusqu’à lundi‘, jusqu’à ce que les vétérinaires ouvrent…
Après une brève concertation nous avons conclu qu’ils étaient complètement malades d’imaginer qu’ayant trouvé un chien inconnu, sans savoir s’il peut être dangereux, avoir des maladies ou des puces.. on allait le garder trois jours chez nous? D’autant que c’est un chien de race, on aurait pu nous accuser de vol. D’autant que c’est une race de 2ème catégorie… dont la détention et l’obtention sont réglementées.
Malgré tout, nous retrouvant avec un tel chien, nous semblions condamnées à devoir le garder, elle ou moi, pour quelques jours au moins.
Heureusement, sa famille a réussi à trouver un vétérinaire ouvert, à l’autre bout de la ville. Ils ont eu le courage de prendre ce chien inconnu dans leur voiture pour l’y emmener. Et si ni elle ni moi n’avions accès à un véhicule?
Ni la SPA, ni la police, ni la gendarmerie, ni la fourrière ne nous aurait aidées. L’une de nous deux aurait du le garder, pour le week-end… ou bien le laisser errer dans les rues en espérant que tout finisse bien pour lui et qu’il n’attaque personne.
Drôle d’histoire, non?
La conclusion de cette histoire ici: